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CHAPITRE IV
LE GOTHA SE PASSE LE MOT




Dès l’ouverture de leur salon en 1945, la réputation est faite et le succès va grandissant. Les personnalités du gotha ne manquent pas à l’appel : la princesse Marie Béatrice de Savoie, la reine Noor al-Hussein de Jordanie, la comtesse de Paris, la princesse de Bourbon, la princesse de Bulgarie, son altesse sérénissime la princesse Grace de Monaco et sa fille la princesse Caroline de Monaco, son altesse impériale Farah Diba, Diane de Fürstenberg, Antoinette de Clermont-Tonnerre ou encore la bégum Aga Khan III comptent parmi cette clientèle huppée.

La duchesse de Windsor, qui a inauguré leur Maison de Beauté en 1952, bénéficie de son salon privatif. Elle vient régulièrement et propose à qui veut, des sandwichs au foie gras et au caviar. Marie-Hélène de Rothschild s’y rend incognito, la tête mouillée après un shampoing, pour être mise en beauté par les soins et coiffée.



En 1955, la princesse Takamatsu, belle-sœur de l’empereur Hirohito, fait appel à elles et les reçoit à la Cour Impériale. Une première ! Maria et Rosy mettent en beauté quelques années plus tard Takako Shimazu, princesse de Suga et dernière fille de l’empereur Hirohito, à l’occasion de son mariage en 1960. Le prince Takamatsu leur déclare « vous venez de rajeunir le Japon de dix ans ».






Une autre personnalité attire les foules et les photographes à la Maison de Beauté : Son Altesse Sérénissime la princesse Grace de Monaco. Maria et Rosy l’ont coiffée avant son mariage avec le prince Rainier III. Quelques années plus tard, elles la mettent en beauté pour un dîner à l’Elysée. Le général de Gaulle lui fit beaucoup de compliments.

Toutes ces personnalités du gotha apprécient la vision novatrice de la beauté globale, la discrétion et le service. Maria et Rosy les métamorphosent et révèlent l’aura de chacune d’elles. Le vrai luxe ne supporte pas la négligence. Au 11 Faubourg Saint-Honoré, elles sont toutes reçues comme des reines.




En septembre 1959, elles reçoivent l’appel de l’ambassade d’Iran qui souhaite un rendez-vous pour une cliente dont le nom ne dit rien à personne : Farah Diba. Rosy et Maria révèlent son teint et dégagent la personnalité de celle qui sera la première impératrice d’Iran, métamorphosant l’étudiante en beauté parisienne.

Cette rencontre est le point de départ d’une amitié indéfectible : Farah tient à les avoir auprès d’elle lors de son mariage et pour toutes les grandes réceptions auxquelles elle est invitée.



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